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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 18:27

Lincoln-affiche.jpg

 

 

Forcément, un film de Steven Spielberg, primé de surcroit (notamment Oscars du meilleur acteur pour Daniel Day Lewis et des meilleurs décors), ça donne un peu de curiosité.

Bon, ça doit être un film « patate ». Au pire, pas trop mauvais.

Sujet important, historique avec le thème de l’abolition de l'esclavage, de la guerre menant vers le chemin de la liberté. Avec un grand L en association avec de la lumière divine.

 

Seul bémol : 2h30. Mais, c'est pas grave. On est préparée psychologiquement, bien installée, au chaud avec de la bouffe (Bon ok ! Une sucette pour 2h30, c'est light).

C'est Lincoln, hop début !

 

Heu... Un petit résumé du film peut-être ? Bah, un président des États-Unis d'Amérique (alléluia!) qui veut abolir l'esclavage. Du coup, les gens sont pas contents, c'est la guerre, et forcément y'a des morts. Allergique au sang s'abstenir. Quoique... pour la guerre, finalement on en voit peu.

 

Mais, c'est pas ça l'important ! Nous suivons donc le combat d'Abraham (Abou pour les intimes), dans sa vie personnelle, mais aussi au cœur de la maison blanche.

 

lincoln spielberg

« Alors attention les gars, à l’époque on faisait de grands débats à la Chambre des Représentants !  Je veux de la passion, de l’action ! »

 

 

Les + :

 

Daniel Day Lewis. Hourra ! Un oscar bien mérité. Le personnage est charismatique, travaillé, nuancé. On reste bluffé. Sally Field lui donne la réplique au diapason. Une force étonnante émane de ce personnage.

 

Tommy Lee Jones est quant à lui tout à fait remarquable. Ses traits accusés lui vont comme un gant dans son rôle de vieux bouc grincheux dévoué à sa cause.

 

Un travail de mise en scène très bon, oh oui bon ! Un régal des yeux ! Costumes, maquillage, tout y est pour nous impressionner. A cela s'associent de magnifiques plans qui parlent d'eux-mêmes.

 

lincoln-1.jpg

Et paf, un plan jouant sur le clair-obscur pour en mettre plein la vue !

 

Les dialogues ! Le film est truffé de répliques savoureuses, avec des métaphores du président qui leur donnent du corps. A chaque situation, il narre une histoire fine, décortiquant et démontrant la justesse de son point de vue.

 

Objectif final : fin de l'esclavage ! Et ultérieurement de la guerre (of course).

 

Autre bon point, on ne nous dit pas que du bien. Visite guidée des coulisses du 13ème amendement ! Oui, pot de vin et compagnie, on se mouille dans ce film ! Mais c'est pour la bonne cause, bien entendu. Bref, les vilains secrets sont démasqués.

 

Les:

 

God bless America ! C'est formidable, qu'ils sont beaux, courageux, unis. Grâce à ce peuple, la face du monde ne pourra jamais plus être la même. Cette nation montre l'exemple de son combat pour la liberté (même si c'est pas les premiers). Un joli petit « caressage » de nombril avec un sourire béat. On n'échappe pas au hissage du drapeau, au discours pro-américain. Nous sommes aux États-Unis d'Amérique. Tout est possible, tout est réalisable. Nous sommes soudés, même si on vient de s'entretuer ! On est formidable ! Youhou ! Nous, chauvinistes ? si peu...

 

Quant au président, ce cher Lincoln est totalement déifié. On l'aime, on pleure devant lui, on récite ces discours par cœur. Wouahh, juste impressionnant.

 

Réplique culte : « Il est entré dans l'Histoire ».

 

Abou, on te kiffe à mort ! Mais pourquoi t'as t-on tiré dessus ? Non mon idoleee ! Ma vie est finie sans toi. Et que va faire ta folle de femme ? Finalement, j'ai une petite idée...

Plus sérieusement, le film nous offre un début solennel pour présenter la situation politique des États-Unis d'Amérique en guerre. Réplique culte : « Et ce fut la guerre »... suivit d'un plan de massacre. Merci de nous expliquer, c'est bien connu le public est con. Crédibilité un peu entamée.

 

 

Impression générale :

 

C'est pas une reconstitution historique ? Ah bon. Ah ben oui, sinon nous ne pourrions pas parler des États-Unis d'Amérique ! Dommage, une reconstitution aurait peut-être eu plus de recul critique.

 

Tout ça pour ça ? 2H30 assez longuet sur les bords. On en rajoute des tonnes et des tonnes. Lincoln n'est pas seulement l'homme au destin hors du commun, c'est aussi un être humain qui souffre comme tout le monde, avec ses problèmes familiaux et éthiques. Un homme aimé, adoré de son peuple, youhou.

 lincoln.jpg

« Là, je prends un air vachement profond, pour montrer l’humanité de mon personnage. »

 

Parlons rapidement de la fin du film, sans dire ce qui s'y passe, mais vous le devinerez aisément (sinon les loulous à défaut d'avoir étudié, Google est votre ami). Donc cette fin. Elle marque l'apothéose de la gloire donnée à Abraham/Abou. On imagine bien tous les personnages pleurer à chaudes larmes. Le pourquoi du comment ? Osef ! Mon idole n'est plus ! C'est une tragédie ! Faîtes venir les experts, vite ! Le crime ne peut... Ah ben non, il rentre dans l'Histoire, c'est bon, pas de souci. Et pour bien montrer qu'il est maintenant une légende, un plan métaphorique de folie le montre marchant dans un couloir sombre, se mouvant vers une mort certaine. Observez cette démarche si particulière une dernière fois, avant la FIN. Et même là, c'est pas la fin du film. Pour terminer en beauté, la caméra glisse sur la flamme d'une lampe à pétrole. Flamme vacillante qui nous dévoile un des discours phare du héros du film (ça s'appelle Lincoln au cas où vous auriez pas suivi la critique). Sur ces mots vibrants, le rideau tombe.

 

Moralité : Si tu veux voir Lincoln, détends toi, prends un coca et reste chez toi. Annoncé comme le film de l'année, certes c'est pas un navet mais c'est pas non plus un chef d’œuvre. Vite regardé, vite oublié.

 

 

Aurélie Richard & Clémentine Samara

 

 

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