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13 décembre 2012 4 13 /12 /décembre /2012 20:18
bilbo-poster.jpg
 
L'avis de Lef Dur:
 
« Être objectif ! ». Vous êtes drôles, vous ! Comment être objectif devant une œuvre qu'on attendait de voir adapter depuis des années ? On met tellement d'espoir dans le film qu'on se voile volontairement la face devant les défauts. C'est purement humain. Mais, je dois le faire. Je PEUX le faire. Au risque de me mettre à dos les gros geeks, « Le Hobbit: Un voyage inattendu » n'est pas le film parfait que nous promettait la longue promotion tapageuse de « New Line Cinema» ! Oui, oui, vous avez entendu. Il est certes divertissant, captivant, agréable à l'œil, mais maladroit. Rien de grave, je vous rassure. Juste un petit bémol à corriger:
 
Comme les aventures de Frodon, le semi-homme à fleur de peau, de la trilogie du Seigneur des anneaux, Peter Jackson a décidé de décliner les péripéties de Bilbo en trois volets. Le découpage du Seigneur des Anneaux en trois films était tout à fait logique car ils correspondaient chacun aux trois tomes rédigés par Tolkien, mais pourquoi le seul roman de Bilbo le Hobbit se découperait de la même façon ? Pour faire l'adaptation d'un roman peu épais sur plus de 9H de film, on se dit que les scénaristes vont devoir faire preuve d'une improvisation de folie. Dans cette logique, ça passe ou ça casse. Malheureusement, les apports de Jackson semblent souvent très superflus.
Les scènes de flash-backs s'intègrent parfaitement au récit. Bravo, l'intrigue principale est toujours dans la ligne de mire.
Le problème arrive quand le personnage de Radagast fait son entrée. Ce dernier est le Mage brun, une sorte d'ermite accro aux champis, vivant dans une cabane au milieu des bois. Le personnage n'apparait pas dans le roman, mais Peter Jackson l'intègre à son récit. Pourquoi pas... il faut bien trouver de quoi faire pour rallonger le film.
Alors que la trilogie du Seigneur des Anneaux est un récit complexe et lyrique, le roman « Bilbo le Hobbit » est un conte pour petits et grands. Le public, ne connaissant l'œuvre de Tolkien que via la trilogie cinématographique Seigneur des Anneaux, seront de suite déconcerté en voyant certaines scènes possédant des tons très enfantins, mais Peter Jackson compose son film avec la même ambiance naïve et légère que l'œuvre de l'écrivain anglais. Par ailleurs, la majorité des scènes passent très bien. On a beau être adulte, on se prête volontiers à l'humour du film. Malheureusement, Peter Jackson n'a pas forcement de bonnes idées lorsqu'il s'agit de créer par lui-même des scènes qui se doivent de plaire tant aux enfants qu'aux adultes. Avec Radagast, on tombe dans la niaiserie la plus totale: Le farfelu parle avec tous les animaux de la forêt, transformant le film en un mauvais épisode de « Lassie », puis lorsqu'on découvre que les hérissons ont une personnalité, ça chute direct au niveau du « Monde de Narnia ». ça passe pour les mômes, mais aux yeux d'un adulte, c'est indigeste, indigne de la subtilité d'un Tolkien. Le pire est que l'apparition du vieux ermite ne sert pas à faire avancer d'un pouce l'intrigue principale. Le pépère rencontre son pote Gandalf et lui raconte son histoire de nécromancien. Mais... qu'elle est le rapport avec l'or des nains, le dragon Smaug, la Montagne Solitaire ? Il n'y en a pas !
  gandalf.jpg
Gandalf: "T'es content de toi ? Tu fais passer les mages pour des cons"
 
Les apports superflus de Peter Jackson sont visibles dans d'autres scènes: Le méchant orque albinos du nom d'Azog n'existe que pour être un obstacle dans l'aventure de nos héros, mais il est loin d'être essentiel au récit. Et je ne vous parle pas de la petite réunion entre Gandalf, Galadriel, Elrond et Saroumane qui n'existe que pour faire plaisir aux fans de la saga, heureux de retrouver des visages familiers, mais qui ne font que « bla-bla-bla ». Des longueurs, encore des longueurs.
 
Résultat: on se retrouve avec un récit bordélique où plusieurs petites histoires encombrent l'intrigue principale. Les nains donnent l'impression de tourner en rond dans le décor. On se croirait dans le jeu « Skyrim » où le personnage essaye de suivre une quête principale, mais celui-ci se fait aborder par des emmerdeurs qui lui foutent des tonnes de quêtes secondaires inutiles dans la face, au point d'en oublier le pourquoi de son aventure.
 
Maintenant, j'arrête de cracher dans la soupe. A côté de ce petit bémol, on a le droit à une véritable aventure cinématographique. Toutes les scènes d'actions sont épiques, s'articulant dans une chorégraphie parfaite. On prend plaisir à re-admirer la Terre du Milieu, à découvrir son bestiaire fabuleux. Grâce à une interprétation parfaitement maîtrisée, tous les personnages acquièrent d'un charisme indéniable. Malgré une ou deux maladresses, Peter Jackson demeure un conteur fabuleux ! 
Mais bon... une question me turlupine: Au lieu de se taper tout le trajet à pied (au péril de leur vie), pourquoi les aigles géants n'emmènent pas directement nos héros à Erebor ? Ça gâcherait l'idée d'une aventure épique, mais ça serait plus judicieux. Non ?
 
thorin.jpg
Thorin ou comment être classe en étant un nain
 
Bande-Annonce:
 
 
 
L'avis de Zang: 
 

C'est la fin de l'année. On a le droit aux films fantastiques qui nous emmènent aux pays des rêves… ou en Terre du Milieu... au choix.

Des tas de fans l'attendaient. C'est à peine si le présenter est utile. Vous avez pu voir les affiches un peu partout, vous avez un pote « geek » bilingue français/elfique qui ne vous parle que de ça, vous êtes vous-même un grand lecteur de Tolkien, ou encore un fan de la trilogie chronophage du « Seigneur des Anneaux ». Oui, oui, « Le Hobbit » est enfin sorti !

 

bilbo-et-les-nains.jpg

      - « Bonjour mon p'tit gars. On est là pour te faire devenir un homme ! »

- « Et aussi parce qu'on mange à l'œil ! »

 

Peter Jackson est toujours aux commandes, Ian McKellen alias Gandalf, est encore au rendez-vous et notre Bilbo est incarné par Martin Freeman (non, ce n'est pas le fils de Morgan), déjà aperçu dans le rôle d'Arthur Dent dans « H2G2: Le Guide du voyageur galactique ».

 

SYNOPSIS :

 

Avant d'être un vieux fou aigri, Bilbo était juste aigri. Il n'aimait que sa petite vie dans sa maison tranquille… bref, c'était une petite vieille en puissance. Mais, Gandalf décide de le sortir de sa routine pour l'emmener dans une aventure de Nain (le Hobbit sera t-il à la hauteur ? ahah)
« Un Voyage Inattendu » raconte cette fameuse aventure épique qui transformera notre héros et l'emmènera dans des contrées lointaines à ses risques et périls.
    

 

bilbo-sacquet.jpg

  « Et ouais les filles, je suis LE héros !!! »

 

Bilbo est donc embarqué pour une quête avec 13 (et non 7) nains, tous plus couillus les uns que les autres. Leur chef Thorin, le nain le plus classe de tous, n'a qu'un objectif en tête: Retrouver une maison pour son peuple !     

 

affiche-des-nains.png

      « hey ho ! Hey ho ! On rentre du boulot»

  

Un prélude au « Seigneur des Anneaux », ça promet du lourd. On s'attend à une œuvre conséquente, mais si on n'est pas un public averti, on peut tomber de haut... encore que...     

 

Et Alors ?

L'histoire débute chez Bilbo, quelques heures avant son anniversaire (Nous nous retrouvons exactement quelques instants avant la séquence initiale de « La Communauté de l'Anneau »). Le vieux commence à raconter son aventure. Jusque là, tout va bien. L'ouverture se fait sans problèmes, ça marche bien. On retombe sur nos pieds, ça le fait.

Ce qui est déroutant c'est l'arrivée de Gandalf dans la vie de Bilbo: le Barbu sort de nulle part, insulte presque le Hobbit de « feignasse », fait un tag sur sa porte … et le lendemain, le vieux invite tous ses potes Nains chez le héros, sans le prévenir évidemment. Mais... pourquoi a t-il fait ça !? (Je crois que le vieux l'a su, mais a oublié à force de fumer « l'herbe » à pipe).

 

repas-bilbo.jpg

      « Écoute mec, tu as un mauvais karma. Viens zoner avec nous pour t'ouvrir les chakras »

 

 Imaginez qu'un vieux vagabond zarbi débarque chez vous, dis: « Hey gros naze ! je suis un pote de ton père. On s'est vu deux fois quand tu avais cinq ans. On devient pote ? » et que le lendemain treize routiers débarquent chez vous, retournent votre cuisine en racontant des blagues sexistes, le tout en se comparant les muscles. Par la suite, vous vous retrouvez sans trop savoir comment sur une aire d'autoroute à siffler de la bière avec un saucisson à la patte. C'est exactement ce qui arrive ànotre héros !

 

Le film se donne rapidement des airs de Disney: des nains qui chantent en faisant la vaisselle, un traineau tiré par des lapins, des grands méchants complétement dénués d'intelligence, des scènes chantées. Mais au final, on s'y plait et on se rend compte que cette nouvelle trilogie sera évidemment plus «sucrée» que la précédente.

 

bilbo.jpg

      Bilbo quitte sa vie de chômeur

 

Les scènes de combats sont nombreuses et orchestrées au millimètre. On prend plaisir à voir les nains mettre sans retenue de grosses gifles à leurs ennemis. Les combats sont d'une telle fluidité et d'un tel dynamisme qu'on voudrait même participer au carnage.

Niveau personnage, nous avons de quoi faire : Treize Nains avec chacun un caractère précis. En 2h53 de film, on a le temps de se faire une idée sur eux. Le personnage principal évolue au fur-et-à-mesure du film et Gandalf... ben lui, il ne change pas, toujours aussi étrange, mystérieux et malheureusement pas très inventif pour ses sorts. Mais bon, on l'aime bien quand même ce vieux crasseux. Coté bestiaire, on est équipé : Des Orcs, des Goblins, des Elfes (Gay !), des Hobbits, des Nains, des lapins, des poneys, un Gollum, des Géants de pierre, trois sorciers et d'autres personnages que vous avez déjà pu voir dans la trilogie précédente. Bref, on n'a pas le temps de s'endormir !

 

affiche gandalf

  « Comment ça « crasseux » ? »

 

L'intrigue est bien portée. Même si certains éléments viennent perturber le spectacle, l'objectif reste le même tout du long. Une histoire annexe prend toutefois place timidement dans le film: L'apparition d'un Nécromant, qui laisse probablement une ouverture pour les prochains épisodes.

 

Au final, il est toujours plaisant de retomber dans ce fantastique univers. L'histoire de Bilbo est épique. Pourtant, on a parfois l'impression de revoir des scènes du « Seigneur des Anneaux » (Je ne vous gâche pas le plaisir, à vous de vous rendre en salle pour le découvrir).

 

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commentaires

L
Bonjour,<br /> <br /> Ce sont bien des éléments externe à l'oeuvre même qu'est "Le Hobbit". Le problème est que Peter Jackson a fait le choix de piocher dans des passages du "Seigneur des anneaux", des "Contes et<br /> légendes inachevés" et du "Silmarillion" pour construire une histoire parallèlle à celle du "Hobbit" (n'oublions pas que l'intrigue principale du "Hobbit" est le voyage vers la montagne solitaire<br /> pour dérober le trésor du dragon Smaug... et nada). C'est un but louable: c'est un supplément d'informations pour ce qui va suivre par la suite dans les évenements retracés dans "Le Seigneur des<br /> Anneaux". J'attend de voir la suite, mais j'ai peur que ça crée une grosse confusion entre les intrigues (celle déjà existante dans "Le Hobbit" et celle qui est rapporté de plusieurs éléments<br /> vaguant dans l'oeuvre de monsieur Tolkien), que le spectateur se retrouve enliser.... ça me rappelle le "Alice" de Tim Burton où le scénar' puisait divers éléments de l'oeuvre de lewis Carroll et<br /> au final... c'était un bordel immonde. Je ne dis pas que ces éléments n'éxistent pas, mais qu'ils son externes au roman du "Hobbit" (désolé, c'est vrai que j'aurais du être plus précis. Je m'en<br /> excuse. Après ma mémoire défaille, ça fait des années que je n'ai pas lu un livre de Tolkien... et j'ai le regret de dire que ce n'est pas un de mes auteurs de fantasy préférés.)
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C
Belle critique. cependant certains points mon un peu marqué.<br /> Vous n'avez pas lu l'oeuvre original....<br /> - le nécromancien (sauron) ce trouve effectivement à ce moment là dans mirkwood.<br /> - radagast existe bien dans le roman. par contre heureusement il n’apparaît pas directement(quel idée stupide ce traîneau à lapin...)<br /> -La réunion avec elrond, galadriel, saroumane et gandalf existe également, elle est mentionnée dans le seigneur des anneaux comme c'étant passée durant l'aventure de bilbo.<br /> <br /> le scénariste n'inclus donc pas des éléments externe mais bien une explication sur sauron et le revirement de saroumane qui commençait déjà...
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L
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Ce sont bien des éléments externe à l'oeuvre même qu'est "Le Hobbit". Le problème est que Peter Jackson a fait le choix de piocher dans des passages du "Seigneur des anneaux", des "Contes et<br /> légendes inachevés" et du "Silmarillion" pour construire une histoire parallèlle à celle du "Hobbit" (n'oublions pas que l'intrigue principale du "Hobbit" est le voyage vers la montagne solitaire<br /> pour dérober le trésor du dragon Smaug... et nada). C'est un but louable: c'est un supplément d'informations pour ce qui va suivre par la suite dans les évenements retracés dans "Le Seigneur des<br /> Anneaux". J'attend de voir la suite, mais j'ai peur que ça crée une grosse confusion entre les intrigues (celle déjà existante dans "Le Hobbit" et celle qui est rapporté de plusieurs éléments<br /> vaguant dans l'oeuvre de monsieur Tolkien), que le spectateur se retrouve enliser.... ça me rappelle le "Alice" de Tim Burton où le scénar' puisait divers éléments de l'oeuvre de lewis<br /> Carroll et au final... c'était un bordel immonde. Je ne dis pas que ces éléments n'éxistent pas, mais qu'ils son externes au roman du "Hobbit" (désolé, c'est vrai que j'aurais du être<br /> plus précis. Je m'en excuse. Après ma mémoire défaille, ça fait des années que je n'ai pas lu un livre de Tolkien... et j'ai le regret de dire que ce n'est pas un de mes auteurs de fantasy<br /> préférés.)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />

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