C'est la fin de l'année. On a le droit aux films fantastiques qui nous emmènent aux pays des rêves… ou en Terre du Milieu... au choix.
Des tas de fans l'attendaient. C'est à peine si le présenter est utile. Vous avez pu voir les affiches un peu partout, vous avez un pote « geek » bilingue français/elfique qui ne vous parle que de ça, vous êtes vous-même un grand lecteur de Tolkien, ou encore un fan de la trilogie chronophage du « Seigneur des Anneaux ». Oui, oui, « Le Hobbit » est enfin sorti !
- « Bonjour mon p'tit gars. On est là pour te faire devenir un homme ! »
- « Et aussi parce qu'on mange à l'œil ! »
Peter Jackson est toujours aux commandes, Ian McKellen alias Gandalf, est encore au rendez-vous et notre Bilbo est incarné par Martin Freeman (non, ce n'est pas le fils de Morgan), déjà aperçu dans le rôle d'Arthur Dent dans « H2G2: Le Guide du voyageur galactique ».
SYNOPSIS :
Avant d'être un vieux fou aigri, Bilbo était juste aigri. Il n'aimait que sa petite vie dans sa maison tranquille… bref, c'était une petite vieille en puissance. Mais, Gandalf décide de le sortir de sa routine pour l'emmener dans une aventure de Nain (le Hobbit sera t-il à la hauteur ? ahah)
« Un Voyage Inattendu » raconte cette fameuse aventure épique qui transformera notre héros et l'emmènera dans des contrées lointaines à ses risques et périls.
« Et ouais les filles, je suis LE héros !!! »
Bilbo est donc embarqué pour une quête avec 13 (et non 7) nains, tous plus couillus les uns que les autres. Leur chef Thorin, le nain le plus classe de tous, n'a qu'un objectif en tête: Retrouver une maison pour son peuple !
« hey ho ! Hey ho ! On rentre du boulot»
Un prélude au « Seigneur des Anneaux », ça promet du lourd. On s'attend à une œuvre conséquente, mais si on n'est pas un public averti, on peut tomber de haut... encore que...
Et Alors ?
L'histoire débute chez Bilbo, quelques heures avant son anniversaire (Nous nous retrouvons exactement quelques instants avant la séquence initiale de « La Communauté de l'Anneau »). Le vieux commence à raconter son aventure. Jusque là, tout va bien. L'ouverture se fait sans problèmes, ça marche bien. On retombe sur nos pieds, ça le fait.
Ce qui est déroutant c'est l'arrivée de Gandalf dans la vie de Bilbo: le Barbu sort de nulle part, insulte presque le Hobbit de « feignasse », fait un tag sur sa porte … et le lendemain, le vieux invite tous ses potes Nains chez le héros, sans le prévenir évidemment. Mais... pourquoi a t-il fait ça !? (Je crois que le vieux l'a su, mais a oublié à force de fumer « l'herbe » à pipe).
« Écoute mec, tu as un mauvais karma. Viens zoner avec nous pour t'ouvrir les chakras »
Imaginez qu'un vieux vagabond zarbi débarque chez vous, dis: « Hey gros naze ! je suis un pote de ton père. On s'est vu deux fois quand tu avais cinq ans. On devient pote ? » et que le lendemain treize routiers débarquent chez vous, retournent votre cuisine en racontant des blagues sexistes, le tout en se comparant les muscles. Par la suite, vous vous retrouvez sans trop savoir comment sur une aire d'autoroute à siffler de la bière avec un saucisson à la patte. C'est exactement ce qui arrive ànotre héros !
Le film se donne rapidement des airs de Disney: des nains qui chantent en faisant la vaisselle, un traineau tiré par des lapins, des grands méchants complétement dénués d'intelligence, des scènes chantées. Mais au final, on s'y plait et on se rend compte que cette nouvelle trilogie sera évidemment plus «sucrée» que la précédente.
Bilbo quitte sa vie de chômeur
Les scènes de combats sont nombreuses et orchestrées au millimètre. On prend plaisir à voir les nains mettre sans retenue de grosses gifles à leurs ennemis. Les combats sont d'une telle fluidité et d'un tel dynamisme qu'on voudrait même participer au carnage.
Niveau personnage, nous avons de quoi faire : Treize Nains avec chacun un caractère précis. En 2h53 de film, on a le temps de se faire une idée sur eux. Le personnage principal évolue au fur-et-à-mesure du film et Gandalf... ben lui, il ne change pas, toujours aussi étrange, mystérieux et malheureusement pas très inventif pour ses sorts. Mais bon, on l'aime bien quand même ce vieux crasseux. Coté bestiaire, on est équipé : Des Orcs, des Goblins, des Elfes (Gay !), des Hobbits, des Nains, des lapins, des poneys, un Gollum, des Géants de pierre, trois sorciers et d'autres personnages que vous avez déjà pu voir dans la trilogie précédente. Bref, on n'a pas le temps de s'endormir !
« Comment ça « crasseux » ? »
L'intrigue est bien portée. Même si certains éléments viennent perturber le spectacle, l'objectif reste le même tout du long. Une histoire annexe prend toutefois place timidement dans le film: L'apparition d'un Nécromant, qui laisse probablement une ouverture pour les prochains épisodes.
Au final, il est toujours plaisant de retomber dans ce fantastique univers. L'histoire de Bilbo est épique. Pourtant, on a parfois l'impression de revoir des scènes du « Seigneur des Anneaux » (Je ne vous gâche pas le plaisir, à vous de vous rendre en salle pour le découvrir).