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21 septembre 2017 4 21 /09 /septembre /2017 18:19

 

Synopsis : Dans la petite ville de Derry, les enfants disparaissent mystérieusement les uns après les autres. Durant ce temps, un groupe de sept enfants se forme et s’unissent après avoir tous été confrontés à des événements horribles et étranges : la rencontre avec « Ça », une créature sans nom, capable de se transformer en ce qui nous fait le plus peur dans l'unique but de nous tuer afin qu'elle puisse s'alimenter. Sa forme préférée, parmi ses multiples transformations, est celle d'un clown. Constatant que « Ça » peut avoir un lien avec les mystérieuses disparitions d'enfants, le « Club des Ratés », s'étant ainsi nommés les sept enfants, décide de prendre les choses en main en partant à la recherche de la créature.

 

 

Aujourd'hui, le Kamikaze sort enfin de sa grotte. Mais qu'elle est la raison ? La réponse tient en deux lettres : « Ça ».

Il ne faut pas se le cacher : Ça est l'œuvre la plus aboutie de Stephen King. Outre la figure emblématique du clown-tueur « Grippe-sou » qui sera rendue célèbre avec le téléfilm de 1990, le roman est une magnifique ode à l'enfance, à l'amitié et à la nostalgie. Une exploration du mal dans une petite ville aux allures paisibles, mais viciée au plus profond d'elle, où les adultes, violents et ignorants, se montrent tout aussi dangereux que le monstre qui vit sous leurs pieds.

Le roman devient à sa sortie un best-seller, il ne fallu donc pas attendre longtemps pour qu'une maison de production exploite le filon. Et c'est ainsi qu'en 1990 sorti sur nos écrans de TV un p'tit film qui traumatisa toute une génération de mômes (et qui aura gâché à jamais l'image des clowns dans le monde). Je ne reviendra pas sur cette adaptation, un article a déjà été consacré sur le sujet. Hormis la superbe interprétation de Tim Curry dans le rôle de « Grippe-sou », l'ensemble est maladroit et incohérent. Les aspects les plus intéressants du livre, comme l'aspect lovecraftien du monstre, ont été écartés. Suivant un format TV pour un large public, le tout est trop policé pour cadrer au mieux toute l'horreur que suscite la créature.

A l'annonce d'une nouvelle adaptation, le Kamikaze ne pouvait qu'exulter de joie. Car l'œuvre mérite mieux que cette version de 1990 ! Rendons enfin justice au clown !

 

Verdict...

Avertissement ! Le nouveau Ça n'est PAS un film d'horreur. Préférez-lui le terme de « conte horrifique ». Le réalisateur, Andrés Muschietti, ne parvient pas à chopper les mécanismes de la peur. Hormis un ou deux jump-scares, la tension est peu maintenue et les situations sont trop attendues pour susciter la surprise. Comme pour son précédent film, le pas-dégueulasse Mama, Muschietti préfère mettre en scène toute une esthétique autour de la figure du monstre. A l'instar d'un Guillermo del Toro (producteur associé sur Mama), Muschietti s'impose par son esthétique du lugubre. Et le nouveau Ça avec les différentes transformations de Grippe-Sou n'est pas en reste. L'aspect polymorphe de la créature permet à Muschietti de livrer au spectateur un panel impressionnant et inventif d'apparences visuellement marquantes et dérangeantes. C'est un amoureux des monstres et ça se ressent ! Ici, on ne voit pas seulement qu'un simple croque-mitaine, on lui trouve des motivations, des doutes, des peurs. Bref, la figure du monstre est recherchée et paradoxalement... belle.

 

 

L'œuvre se veut plus proche du roman, reprenant par-ci par-là de nombreux éléments du récit, l'aspect antédiluvien et puissant de la créature, mais surtout (et c'est le plus important) les grandes thématiques, en gardant par exemple le parti pris de montrer tant l'horreur du monstre, que celle du quotidien (mention spéciale pour Henry Bowers ou les scènes dérangeantes avec le père de Beverly), de souligner le fait que l'horreur est omniprésente, même dans les petits moments de la vie quotidienne. Aucun abri n'est possible pour les personnages.

 

Qu'on se le dise : Ça ne fait mouche dans son aspect horrifique que par son visuel et son ambiance. Les qualités du film vont plus sur le traitement de ses personnages, et notamment des membres du club des ratés. Les personnages sont plus ou moins bien approfondis (quelques faiblesses pour Ben ou Stan), le récit parvient à rendre attachant ces gamins, et surtout à les comprendre. Même certains choix incohérents de leur part deviennent logiques, à la vue de leur passif.

Voyez donc ce film comme une simple histoire d'amitié dans un contexte horrifique, ne partez pas dans la simple optique « d'avoir peur ». Vous n'y trouverez pas d'intérêt.

 

 

Lef Dur

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